| L'enclos paroissial La Légende La légende raconte, que, vers 1250 les Commanistes auraient commencé à bâtir leur église, sur le plateau de Quillidiec. Mais, un sortilège détruisait la nuit le travail effectué durant le jour. Y voyant un signe du ciel, les paroissiens décidèrent d'atteler deux bœufs à un chariot dans lequel, on chargea les pierres de fondation. Liberté fut laissé aux bœufs quant à la direction à prendre. Après une course folle qui dessina les limites de la commune, les animaux escaladèrent une butte haute de 280 mètres et s'arrêtèrent au sommet de la colline. A cet endroit, on creusa les fondations de l'église. A cinq pieds sous-terre, fut mise au jour une auge de pierre contenant une statue de femme avec un enfant sur les genoux. La statuette fut identifiée à Sainte Anne. On y vit un signe de la Sainte et l'église fut construite à cet endroit. La paroisse prit le nom de Com-Anna, ce qui signifie "auge de Sainte-Anne". L'enclos paroissial (fin du XVIème siècle) avec :
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L'église Avec son clocher culminant à 57m, son porche sud, merveille d'architecture Renaissance, son intérieur aux multiples joyaux :
L'église est ouverte de 9 h à 17 h l’hiver et de 9 h à 18 h 30 l’été. |
L’arc de triomphe Datée de 1645, cette porte triomphale symbolise le passage du monde profane au monde sacré. De style baroque, elle est ornée de statues et surmontée d’un calvaire miniature. Elle servait autrefois à faire entrer les processions. | |
Le clocher D'où que l'on vienne, on est impressionné par ce clocher élancé et majestueux qui culmine à 57 mètres. Cette flèche pointue, dénuée de clochetons, surmontant une tour massive ne peut qu'imposer le respect d'une contemplation admirative. Commencé en 1592, il domine la vallée et était un repère pour les pèlerins et les marins. | |
L’ossuaire Construit entre 1677 et 1687, il était destiné à accueillir les ossements exhumés du cimetière, pour laisser place aux nouvelles inhumations. C’est un bâtiment sobre, orné de détails gothiques et de motifs en forme de dragons. | |
Les retables
Le retable Sainte Anne est un véritable chef d'œuvre de l'art Baroque du XVIIème siècle. Tellement complet, précis et illustré, il est difficile de le décrire. Cependant les adjectifs manquent pour le qualifier : monumental, magistral, splendide, magnifique, remarquable... Situé dans la nef nord de l'église, il mesure 6,20 mètres de large et 8 mètres de haut. Il se décompose essentiellement en 3 parties. En son milieu, la Vierge et Sainte Anne regardent l'enfant Jésus tenant dans sa main gauche le globe terrestre. Deux colonnes torsadées et décorées guirlandes de vignes et de feuillages, encadrent cette scène. Sur la clé de voûte faisant la jonction entre les deux niches latérales, se trouve le blason des De Bouvans, Seigneurs du Bois de la Roche. Les niches latérales sont encadrées, chacune, de deux colonnes à découpures évidées dans lesquelles ont été sculptés des rubans et des feuillages. Ces niches renferment St Joseph et St Joachim. Deux colonnes torses délimitent latéralement ce retable sur lequel il ne reste pas un espace libre. Plus haut, dans des niches également, se tiennent la Ste Vierge et l'ange Gabriel. Au-dessus du dais, trône le père Eternel soutenu par deux anges. Au sommet du retable se trouve une sainte Trinité et Dieu le Père tenant son fils ressuscité. Construit en 1682, comme le montre les inscriptions figurant de part et d'autre du tabernacle, on ne peut pas définir avec certitude sa provenance. On pense néanmoins, qu'il fut confectionné par les chantiers de la marine de Recouvrance. Concernant les dorures en revanche, elles ont été réalisées en 1691 par Pierre Pierre, maître peintre et doreur à Huelgoat. Le retable saint Anne fait l'objet de travaux de restauration entrée en phase de réalisation en 2025.
Le retable des 5 plaies et le
retable du Rosaire En plus du magnifique retable de Ste Anne, l'église de Commana abrite également deux autres retables ne possédant cependant pas la beauté du premier. Ces deux retables sont celui du Rosaire et celui des Cinq Plaies. Situés au Sud du chœur, ces deux retables sont basés sur le même schéma architectural que le retable Ste Anne (une scène centrale, encadrée de deux niches, le tout placé sous le regard du Père Eternel). Dans la partie centrale du retable du Rosaire, on remarque les statues de la Vierge et de l'enfant Jésus offrant le rosaire à Ste Dominique et à Ste Catherine de Sienne. Les deux niches latérales renferment les statues de St Joachim et de St Joseph. En-dessous de ces niches, figure un père et une mère agenouillés, présentant leur enfant à la Ste Vierge. La niche centrale du retable des Cinq Plaies présente le Seigneur assis montrant ses plaies. A ses côtés, deux anges couronnés de roses tiennent une couronne d'épines et de clous. Dans les niches latérales se trouvent St Sébastien et Ste Marguerite. Datés de 1852, les boiseries de ces retables ont été restaurées en 1977 pour celles du retable des Cinq Plaies et en 1979 pour celles du Rosaire. La ressemblance de ce dernier, avec les figures de proues des navires de l'époque laisse à penser que, comme pour le retable Sainte Anne, il est issu des chantiers de la marine de Brest. | |
Fonts baptismaux Situés dans l'angle nord-ouest de l'église, les fonts baptismaux datent de 1656. Ils sont surmontés d'un baldaquin en bois ajouté en 1683 par le sculpteur Honoré Alliot. Ce baldaquin est orné de sculptures représentant les Vertus cardinales et théologales. | |
Plus d'infos sur le site du CIAP (Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine) "Les Enclos" |